La jussie, plante invasive

images

Origine et répartition géographique

La jussie est un genre de plante vivace amphibie de la famille des Onagraceae.
Originaires d’Amérique du Sud, ces plantes ont été introduites accidentellement durant la première moitié du 19ème siècle en 1830 puis volontairement pour leur qualité ornementale dans les bassins d’eau.
Elles se sont développées en premier lieu dans le sud de la France et progressent depuis vers le nord et l’est à cause des introductions répétées et de leur facilité d’adaptation dans les milieux.

Description

La jussie est une plante aquatique dite hydrophyte fixée car elle vit immergée dans l’eau mais enracinée dans le sol.
Les racines peuvent atteindre 3 mètres de profondeur.
Les tiges immergées peuvent dépasser 6 mètres et avoir un diamètre de 7 à 10 millimètres et se dresser jusqu’à 80 centimètres au dessus de l’eau.
La plante est très résistante au gel. Elle se développe dans les milieux humides à eau stagnante ou à faible courant et où la luminosité est importante aussi bien sur des sols sablonneux que vaseux.
La masse végétale de la plante double en un mois en période de croissance printanière.
La chaleur de l’été est favorable à son développement ; cela a particulièrement été constaté lors de la canicule de l’année 2003.
Une salinité élevée ainsi que l’insuffisance de luminosité freinent son développement.

Impacts

La plante se multiplie rapidement et envahit totalement la zone aquatique disponible, captant à son seul profit toute la lumière, consommant les ressources et interdisant par sa densité subaquatique tout déplacement de petits organismes (poisson, tortue, poule d’eau, etc.) au point d’éliminer totalement toute autre espèce de flore et une grande partie de la faune

Techniques de lutte

La solution consiste en l’arrachage manuel ou mécanique.
La période à privilégier est en pleine végétation mais avant la fructification, soit en juillet/août.
L’arrachage manuel est le plus sûr, c’est une opération longue nécessitant une durée importante, fastidieuse et pénible.
L’arrachage mécanique à l’aide de pelleteuse peut s’avérer être la seule solution compte tenu de l’accessibilité ou de l’ampleur du phénomène. Dans ce cas il est indispensable de mettre en place un système de barrage en aval pour retenir les fragments arrachés, difficilement contrôlables et qui seraient une cause d’extension.
Les plantes extraites manuellement seront mises en sac pour le transport, les produits de curage mécanique seront immédiatement mis en bennes et évacués vers des centres spécialisés.

Laisser un commentaire