Qu’est-ce qu’une espèce invasive?
- Introduction volontaire ou non d’une nouvelle espèce qui s’adapte au détriment d’espèces indigènes ou autochtones
- Une espèce invasive est une espèce exotique ou allochtone envahissante causant des dommages écologiques et/ou socio-économiques
- Les espèces exotiques envahissantes sont aujourd’hui considérées comme l’une des plus grandes menaces pour la biodiversité.
Robinier faux acacia, Robinia pseudoacacia, espèce envahissante
Robinier faux acacia, Robinia pseudoacacia
Impact
Cette espèce envahit préférentiellement les milieux secs, situés sur des sols pauvres. Ces milieux sont souvent caractérisés par une flore diversifiée composée d’espèces rares. On y retrouve des habitats de grand intérêt écologique comme les pelouses calcaires, les pelouses sur sables. Dans ces milieux, le développement du robinier influence fortement la composition floristique. En tant que légumineuse, il modifie la nature du sol en fixant l’azote atmosphérique et en enrichissant le milieu. Cet enrichissement favorise les espèces nitrophiles et altère les successions végétales. La distribution de l’espèce doit être surveillée, d’autant plus que son potentiel invasif risque d’augmenter avec le réchauffement climatique.
Reconnaissance
Le Robinier faux-acacia possède des fleurs blanches, très odorantes, en grappes qui s’épanouissent a la fin du printemps. Il possède un port conique et large, le tronc est droit et souvent fourchu, avec des branches lisses . L’écorce est grise à brune, rugueuse, qui se creuse en diagonales sinueuses. Piquants sur les rameaux, le bois est dur et orange. La taille d’entretien de l’arbre s’effectue en Juin.
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Souchet robuste Cyperus eragrostis espèce envahissante
Souchet robuste Cyperus eragrostis
Impact
L’espèce est mentionnée comme invasive en France. Cette plante peut coloniser des habitats humides de grande valeur écologique. Elle peut entrer en compétition avec la flore indigène, mais son impact est peu documenté dans la littérature scientifique. Malgré sa vitalité et son importante fécondité dans certains sites envahis, les invasions problématiques par C. eragrostis sont peu probables puisqu’il ne semble pas se maintenir à long terme.
Reconnaissance
Il est composé de plantes le plus souvent monoïques (fleurs mâles et femelles sur un même pied), dont la plus connue est le papyrus (Cyperus papyrus L.). Ce sont des plantes qui apprécient surtout les lieux humides. La tige est presque toujours triangulaire. L’inflorescence se présente souvent en cyme d’épis, parfois en grappe capituliforme. Elle est entourée de longues bractées semblables aux feuilles. Les épillets, un peu aplatis, sont brunâtres, verdâtres ou jaunâtres. Il y a en général deux ou trois étamines par fleur (une seule pour Cyperus eragrostis) et un style à deux ou trois stigmates. Le fruit est un akène trigone (à trois angles)
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L’herbe de la pampa Cortaderia selloana, espèce envahissante
L’herbe de la pampa Cortaderia selloana
Impact
En France, elle est abondante dans les départements bordant la Méditerranée et sur toute la façade atlantique. En formant des peuplements quasi-mono spécifiques, cette espèce pose à présent de nombreux problèmes environnementaux.
Reconnaissance
L’herbe de la pampa est une grande graminée pouvant atteindre trois mètres de haut, poussant en bouquets denses. L’espèce est dioïque, c’est-à-dire que les fleurs mâles et femelles sont portées par des individus distincts.
Les feuilles persistantes, longues et élancées de 1 à 2 m de long et 1 cm de large, ont les bords très coupants et doivent être manipulées avec précaution. Leur couleur va du vert-bleuâtre au gris argent.
Les fleurs sont groupées dans des panicules blancs très denses, de 20 à 40 cm de long, portés par des tiges hautes de 2 à 3 mètres.
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L’arbre à papillon Buddleja davidii espèce envahissante
L’arbre à papillon Buddleja davidii
Impact
Une fois établi, il peut former des fourrés très denses. L’espèce se retrouve surtout en milieu urbanisé et dans les sites perturbés. L’arbre à papillon présente néanmoins un risque pour certains habitats de haute valeur écologique.
Reconnaissance
C’est un arbuste de 2 à 5 m de hauteur aux tiges anguleuses, veloutées. Il a une durée de vie assez courte.
Les feuilles sont caduques ou semi-caduques (elles persistent longtemps en hiver, et l’arbrisseau peut rester seulement quelques semaines défeuillé), opposées, vertes ou grisâtes, lancéolées, de 10 à 30 cm de long, dentées, à pétiole court (1–5 mm). Portées par un court pétiole, leur revers est duveteux.
Les fleurs très agréablement parfumées — certains peuvent cependant trouver l’odeur nauséabonde, notamment en fin de floraison — sont disposées en panicules denses, terminaux, de 10 à 75 cm de long. Elles sont de couleur lilas pâle à violet au centre orangé, à corolles en long tube évasé à l’extrémité en quatre larges lobes. Elles sont longues de 9 à 11 mm. Les 4 étamines fixées à l’intérieur du tube alternent avec les lobes.
La floraison s’étale de fin juin à début octobre.
Le fruit est une capsule brune de 5 à 9 mm de long, se fendant en deux à maturité.